Point sur les conditions de travail des Assistants Familiaux en Côtes d’Armor qui reflètent la tendance nationale.
- Le manque de vocations, de ce fait le nombre de places disponible est critique (un départ à la retraite avec trois agréments, une recrue avec un agrément).
- Le Manque de considération des Assistants Familiaux, l’Ass Fam est un professionnel ! (Pas d’accès aux Mdd, au Service, pas de respect pour l’élaboration des calendriers des enfants confiés …).
- L’Ass Fam a besoin de se sentir respecté, écouté. Il faut que la parole de l’Ass Fam soit entendue pour le bien-être des enfants confiés.
- Une intrusion constante dans la vie privée de l’Ass Fam (intérieur du domicile de l’Ass Fam ouvert à tous, appels du service même pendant les congés, pas de téléphone professionnel).
- Lors des procédures d’agréments, les candidats peuvent avoir un tableau des troubles des enfants plus qu’exagéré.
- La souffrance de l’Ass Fam n’est pas entendue, son professionnalisme peu même être remis en cause (IP, remise en cause de la posture lorsque l’Ass Fam exprime ses difficultés)
- Pas de soutien du service vis-à-vis des mises en cause de l’Ass Fam, par les enfants accueillis ou les familles, ou les autres professionnels qui prennent en charge les enfants. (c’est toujours à l’Ass Fam de se justifier).
- Les Ass Fam sont régulièrement à devoir avancer les frais pour la prise en charge des enfants confiés. Les dégâts occasionnés sur les biens des Ass Fam et leur famille ne sont pas ou mal pris en charge par les assurances du service.
- Les enfants confiés sont en souffrance, les troubles rapportés par l’Ass Fam ne sont pas entendus.
- Les enfants en souffrance fragilisent l’équilibre familial accueillant. Les enfants sont déplacés sans prendre en compte leur mal-être. Le déplacement peut prendre plusieurs semaines, voire plusieurs mois, et mettre en GRANDE difficulté l’Ass Fam. Les Ass Fam et/ou leur famille peuvent se faire agresser verbalement et/ou physiquement. Il n’y a pas de psychologue pour les Ass Fam (le Burn out est reconnu pour la profession).
- Pas de répit ; le droit au repos n’est pas toujours accepté selon le lieu d’habitation de
l’Ass Fam. Certains accueils en relais sont refusés parce que le collègue n’est dans le périmètre du référent professionnel. - Les IP tombent pour un oui ou pour un non. A quand la présomption d’innocence jusqu’à la fin de l’enquête par la justice ? Quand le classement sans suite arrive enfin, c’est au tour du service de faire le procès de l’Ass Fam. C’est ANORMAL !!
- Quand un enfant exprime sa souffrance et refuse le maintien du lien avec sa famille naturelle, l’Ass Fam est le premier professionnel qui peut transmettre, et recevoir ce
mal-être. L’enfant n’est pas toujours écouté. Il faut écouter les enfants quand ils disent NON ! (Révélations de l’enfant non entendues). - Où est l’intérêt supérieur de l’enfant ? C’est plutôt l’intérêt de l’institution !
- L’attachement est souvent reproché à l’Ass Fam.
- L’Ass Fam doit toujours faire attention à sa posture (pas de naturel) qui peut être reprochée.
- Trop d’administratif, les envies des enfants ne peuvent être validées par manque de spontanéité.
- Les enfants placés ont de plus en plus de troubles psychiques dus à leurs histoires et au fait que l’on attende trop longtemps pour les protéger. Les prises en charges des enfants ne sont pas adaptées et non adéquates.
- Il faut responsabiliser les parents sur leur rôle de parents. Il y a beaucoup de placements administratifs d’adolescents qui pourraient être pris en charge au domicile des parents avec un accompagnement. Cela libèrerait des places pour des enfants qui ont vraiment besoin d’être retirés de leur milieu naturel.
- Il faut que les parents soient mis à contribution, systématiquement, sur les prises en charges de leurs enfants.
- Il faudrait plus de lien entre les ASE départementales afin d’éviter que les parents ne puissent se déplacer, sans cesse, d’un département à un autre, dans le but d’éviter les placements de leurs enfants.
- Et ne pas accepter les déplacements des enfants dans un autre département (surtout si l’enfant se construit chez l’Ass Fam qui l’accueille) pour le bien-être des parents.
- Le manque d’éducateurs est incompréhensible, puisque beaucoup d’entre eux sont en contrats de courte durée et ne sont pas renouvelés à leur poste, alors qu’ils le souhaitent.
